Les infrastructures - bâtiments, routes, ports, parcs ou mobilier urbain — ne sont pas de simples aménagements. Elles sont le socle matériel de l’État, le reflet de sa mémoire, de son efficacité et de sa volonté d’agir dans la durée. Mais leur pérennité suppose une vigilance constante, un entretien rigoureux et une conscience collective de leur valeur.
L’exemple de la STPN, jadis fleuron du transport public en Mauritanie, puis engloutie par la négligence, avant de renaître sous une nouvelle forme, illustre les dérives de l’oubli et du gaspillage. Aujourd’hui, à l’heure où de nouveaux projets structurants sont lancés, à l’image du programme « Mobilité 202 6» et du nouveau siège de la STP, le président de la République a justement appelé à préserver ces acquis. Cet appel mérite d’être salué.
Mais sans une administration responsable, des citoyens engagés, une culture de l’entretien et du civisme, et une gouvernance saine, ces réalisations resteront fragiles. Les États ne se construisent pas sur des ruines et des recommencements perpétuels, mais sur le respect du bien commun et la transmission du patrimoine collectif.
Ahmed Mahmoud Jemal Ahmedou